SOLY.ART
Contre toute attente, c’est par un verset de la Bible que j’aime à présenter le graffiti : ‘‘ A ce moment-là, apparurent les doigts d’une main d’homme, et ils écrivirent, en face du chandelier, sur le plâtre de la muraille du palais royal. Le roi vit cette extrémité de main qui écrivait. ’’ Daniel 5 v.5. Voilà ce qu’est le graffiti : quelque chose que l’on écrit sur un mur à la vue de tous, en face des grands de ce monde, sur des surfaces qui nous dépassent, avec ce que l’on a au bout des doigts. Voici maintenant plus de 10 ans que la structure associative ArtCan existe. Elle s’exprime essentiellement par la réalisation ponctuelle de fresques à l’aérosol. D’abord évoluant sur Montpellier, son siège social est désormais en Meurthe-et-Moselle, implanté dans la commune de Tomblaine. Quelques dates : Création de l’association en août 2000 à Montpellier avec trois artistes. Peintures dans les établissements scolaires ; mise en place et réalisations de projets avec les scolaires ; ateliers pour jeunes ; animations auprès d’autres associations et collectivités territoriales ; peintures (murs et tableaux) pour particuliers et devantures de commerces ; travaux personnels (murs, tableaux et pochoirs) ; créations de visuels pour textiles et banderoles ; mise en place d’une exposition ‘équation de la rencontre’ septembre 2004 à Clapiers (34) ; expo live ‘l’Art Urbain sur la Plage’ décembre 2004 à Friar’s Bay, Saint Martin (97) ; expo (invité d’honneur, affiche, live)’14 éme Automne Des Arts’ octobre 2011 à Tomblaine (54) ; expo en mairie ‘Toiles & Photos d’ArtCan’ 8 au 29 octobre 2011 à Tomblaine. Puis dépaysement en Meurthe-et-Moselle le 13 avril 2010. Un artiste sur Nancy : peinture pour particuliers et associations (murs et tableaux) ; travaux personnels courants (murs, tableaux et pochoirs), montages vidéos. En dehors de l’aérosol, au gré des rencontres et des occasions, d’autres supports sont utilisés : textiles, véhicules, murs, ardoises, intérieurs, toiles ; dans des endroits très variés : plages, salles, collèges, lycées (mise en place d’ateliers peinture pour des rencontres d’artistes –expositions- pour des centres de vacances ou des établissements scolaires). Pour ce qui est de la peinture plein les doigts, des caps qui se bouchent, de cette bombe vide entre les mains au mauvais moment : Je suis de cette génération où les peintures ne recouvraient que la poussière des murs, pas une œuvre déjà faite, sur un terrain déjà foulé. Au commencement, la peinture sur le mur parle d’elle-même : elle existe pour être vue, simplement. Mais voilà que l’œuvre plaît au passant, et on se met à parler de maîtrise de la technique et du geste, de notoriété de l’artiste… À quoi ressemble le gars qui peint ça ? Est-ce qu’il est grand, petit, gars tout simple ou dégaine de rappeur ? Mystère de l’auteur... Montpellier : cette expression de l’âme que j’ai faite mienne, vient de ses rues où l’on ne trouve pas d’avenir, des terrains vagues crasseux. À force de raser les murs, à force de regarder les autres faire et d’y trouver une résonance, on s’y met un jour. De longues années… De la recherche d’un nom au perfectionnement de mon trait, de la sensibilité pour la couleur à la maîtrise de la forme, combien de gestes, de cercles dans les airs ?... Grand marcheur, parfois escaladeur ; la feuille blanche, le crayon et la gomme ; souvent seul devant la surface : je m’appellerai Soly. …Juste besoin de dessiner, de m’exprimer sur un mur ou sur du papier ; pas de production de masse, mais j’appartiens bien à ce monde sous la surface, avec mon pote S.pyon. Aucune intention de devenir superstar, mais jamais mes mains ne restent sans marque de peinture. Mariage et déménagement sur Nancy : les saisons imposent une autre répartition du temps : murs de mars à octobre ; pour les jours plus froids : productions, fresques, tableaux intérieurs… mais l’esprit, l’envie, restent les mêmes, intacts. Parfois, certaines questions effleurent mes murs : l’œuvre restera-t-elle ? Le travail plaira-t-il ? Se souviendra-t-on du blaze au bas de la fresque ?... Le jour nouveau qui m’est donné me permet simplement une nouvelle toile, une autre esquisse, un dessin ou une pièce de plus… tant qu’il y aura de la pression dans l’objet… _____________________________________________________________________________________ Au détours du mur peint, emprunter la passerelle de la sincérité pour aller du Graffiti au Rap… tant de similitudes : le besoin de parler, de se faire entendre, aussi loin que l’encre ou le son pourront porter le message... Le brouillon et l’esquisse, le choix des mots et celui des couleurs, les rimes à propos et le détail des lignes ; juste une intro ou la grande fresque ? Seul devant le mur, on esquisse, on affûte, on affine, on s’applique, on perfectionne, on défie. Peinture bleue ou blanche pour faire de cette surface abîmée, ma feuille ? Une fois commencé il faudra finir, ne pas faire de fausses notes, ne pas se tromper de texte… Vient le pas en arrière, la réécoute et le recul, la correction d’un son, d’une virgule, une phrase mieux tournée, un trait plus fin… jeter un pont par-dessus l’abîme de la facilité et des modes du moment… Soly, pour ArtCan
- Ville : Pulnoy
- Discipline principale : Peinture
- Email : artcan.asso@gmail.com